Les monastères
de Bucovine
Ces monastères constituent l'attraction principale de la Bucovine grâce aux fresques en couleurs vives qui parent les
murs de leurs églises.
Les fresques représentent des scènes bibliques et d'autres scènes religieuses. Leur style ressemble aux bandes dessinées.
A l'origine, elles étaient destinées à exciter l'imagination des hommes et à les éduquer dans l'esprit traditionnel orthodoxe.
Les églises à haut toit pointu sont situées au centre des ensembles monastiques. Les rayons de soleil y pénètrent difficilement.
Il y a huit monastères qu'il faut absolument visiter.
Le monastère
de Voronet
Voronet - La Chapelle Sixtine de l'Orient. En 1488, Stefan cel Mare (Etienne le Grand) a fait
construire cette "Chapelle Sixtine de l'Orient". Il n'a été que plus tard qu'on a couvert les murs du monastère de fresques
en couleurs vives. Ainsi, les clairons des archanges prennent les formes des buccins qu'utilisaient les paysans de la région.
Les âmes damnés portent des turbans tout comme les ennemis turcs.

Le monastère
de Moldovita
Les murs de l'église de ce monastère sont embellis par une monumentale peinture représentant
la scène du siège de Constantinople. Les nuances de rouge, bleu, jaune et brun sont extrêmement vives. A l'intérieur de l'église
il y a des meubles qui datent du XVIe siècle.
Vous pouvez y admirer même le fauteuil du prince Petru Rares, fauteuil dont la dimension est
semblable à celle d'un trône. Il y a aussi une statue de ce prince qui a fait édifier le monastère de Moldovita.

Le monastère
Arbore
Ce monastère assez petit n'est pas pourvu de la haute voûte qui est le trait caractéristique de la majorité des églises,
des monastères. La nuance prédominante est le vert. N'oubliez pas d'admirer la scène de la "Genèse" peinte sur le mur situé
vers l'Ouest. C'est une scène pleine de grâce et
de mouvement.

Le monastère
Humor
Le monastère Humor est assez petit. Parmi les peintures qui parent ses murs vous allez découvrir une illustration du poème
"La Chute du Constantinople" qui relève les sentiments des Roumains envers les Turcs.
Cette peinture avait pour but le maintient de la croyance chrétienne des Roumains. Sur les autres murs vous pouvez admirer
"Le retour du fils prodigue", peinture où le diable est représenté humoristiquement sous la forme d'une femme goulue.
Il y a des siècles, les moines avaient fondé ici une école où l'on enseignait l'art de la caligraphie et de la miniature.

Le monastère de Sucevita
Situé dans une vallée verte d'un pittoresque merveilleux, le monastère de Sucevita est une construction fortifiée
comme une citadèle et muni de quatre tours.
Des milliers de peintures parent les murs de l'église. En effet, de tous les monastères, c'est celui de Sucevita qui est
ornementé du plus grand nombre des peintures, bien que son mur ouest soit blanc.
Selon la légende, le peintre qui a décoré cette église est tombé de l'échaffaudage
et est mort. Ainsi le mur est-il resté blanc. En visitant ce monastère, admirez les scènes peintes sur le mur orienté vers
le sud.

Le Monastère Putna
C'est la première fondation d' Etienne le Grand,
qui a été sanctifié pour l’avoir édifiée mais aussi pour d'autres monastères qu'il a fondés. Il était destiné
à être l'endroit de l'enterrement du grand gouverneur et de sa famille. L'église - commencée en 1466, le moment où Etienne
a atteint une certaine stabilité pendant son règne, - a été finie trois ans après, en 1469 et elle a été sanctifiée seulement
en 1470. Le gouverneur l'a enrichie avec un mur de forteresse avec des tours dans les coins et au milieu des côtés. De cette
fortification originale, aujourd'hui seulement la tour de trésor fut gardée, sur le côté occidental et le rotive dans le porche
d'église. La tour du clocher sous laquelle on peut entrer dans le monastère, se trouvait au côté oriental. La tour de la porte
était construite plus tard, autour de la restauration de 1760. Le monastère est célèbre pour son patrimoine de broderie, de
travail de laine, de manuscrits, d'argent et d'objets de culte.

Le monastere de Varatec
Le
monastère de Varatec comprend aujourd'hui trois églises et une chapelle. La chapelle fut construite en 1785 par la nonne Olimpiada.
Safta Brancoveanu et Ecaterina Bals fille de l'ancien Régent de la Moldavie Teodor Bals, ont offert leurs fortunes à ce monastère.
La bibliothèque comprend 6000 livres dont 1600 sont des manuscrits et livres anciens. L'église de Saint Jean-Baptiste (relevant
toujours du monastère de Varatec) dans son cimetière on peut voir le tombeau, en marbre blanc, de la poétesse Véronica Micle,
le "Grand Amour" d'Eminescu, qui s'y retira
en 1886 et mourut en 1889, la même année que le poète.

Le monastère d'Agapia
Le monastère d'Agapia c'est l'un
des plus grands de Roumanie; il est situé à 12 kilomètres sud-est de
Târgu-Neamţ et à 43 kilomètres de Piatra-Neamţ, sous la jurisdiction de l'Archevêché de Iassy. Dans la région de
Neamţ on peut visiter quelques autres monastères: Neamţ, Secu, Sihăstria, Sihla, Văratec, Horaiţa,
Bistriţa ou Durău. La densité des établissements monacaux témoigne de la profonde piété de notre peuple. C'est au
XVII-e siècle qu'on a choisi la position actuelle du monastère. Quelques moines qui habitaient l'ermitage La Vieille Agapia (située à 2 kilomètres plus
haut, sur une colline) sont descendus dans la vallée et y bâtirent une petite église en bois. (l'actuelle église du
"Saint Jean le Théologien"). Le boyard Gavriil, frère du voïvode moldave Vasile Lupu, et sa femme Liliana, furent les fondateurs
de l'église centrale du monastère, dont les saints protecteurs étaient les Saintes Archanges Michel et Gabriel. Selon l'inscription
en slavon au-dessus de l'entrée, l'église a été construite entre 1642 et 1644 par le célèbre architecte Ionaşc Ctisi
le Constantinopolitain qui faisait partie de la cour principale du voïvode Vasile Lupu. Le Monastère d'Agapia allait avoir
un sort troublé: il a été généreusement doué par les princes moldaves, ensuite saccagé par les envahisseurs Turcs ou Tatars,
transformé en écurie par les Polonais ayant à leur tête le renommé Sobieski. Les moines y ont habité jusqu'en 1803 quand il
fut transformé en couvent. La première restauration complète de l'église centrale eut lieu à la moitie du XIX-e
siècle; c'est à cette occasion qu'on a choisi le jeune peintre Nicolae Grigorescu pour la peinture
intérieure (1858-1862). La Mère supérieure Tavefta Ursache a dirigé l'oeuvre de restauration: on a modifié et élargi la vieille
église, une partie spéciale pour l'Anaphora a été ajoutée, à côte d'un diakonicon et une nouvelle entrée. Le style actuel
de l'église des "Saints Archanges" est néo-classique. Le plain architectural de l'église de "Saints Archanges" ressemble tout
en gardant les proportions, à celui de l'église des "Trois Hierarches" de Iassy. Le toit est simple, un peu incliné, la coupole
ayant une base octogonale comme les autres églises datant de la période de Vasile Lupu, par exemple celle du monastère de
Galata. La résistance des murailles extérieures est augmentée par trois contreforts. L'apparition de nombreuses fissures
pendant les dernières années a imposé l'exécution des travaux de consolidation assez compliqués. La peinture murale d'une
inestimable valeur artistique s'ajoute aux autres trésors de l'église, parmi lesquels il y a l'icône de la Sainte Vierge datant
du XIV-e siècle. C'est une icône qui fait des miracles, dont la beauté nous rappelle celle des icônes du mont Athos.
Le bâtiment de l'enceinte, avec ses cellules au premier étage, et la tour du clocher datant du temps des fondateurs, fut reconstruit
en 1883. Au sud, une petite chapelle dédiée à la Naissance de la Sainte Vierge date de 1847, ses fondateurs étant le Métropolite
Veniamin Costachi et sa soeur; son iconostase date à partir du XVIII-e siècle. L'église du "Saint Jean le Théologien"
se trouve au milieu du cimetière; c'est la première église d'Agapia, située au nord. L'église en bois ressemble à un
navire, n'ayant pas de coupole, à la manière de vieilles églises moldaves du XVII-e et XVIII-e siècles.
L'église de "l'Assomption de la Sainte Vierge" est située au sud.

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